Le mal-parler contemporain 2
"Et puis ensuite..." (Redondance très fréquente.)
"Un coup de grâce qui serait fatal". Autrement dit, un coup mortel qui tuerait .
"C'est un succès positif." (G. D, ministre.) Il y a donc des succès négatifs...
"Il faut être excessivement prudent". Au lieu de "très" ou "absolument". Excessivement, c'est trop, et trop n'est pas assez. Etre excessivement prudent, c'est ne pas l'être suffisammment.
"N'avoir de cesse de...", au lieu de "que de".
(J')"Argue" prononcé : "arg" au lieu de "argu".
"Quelque chose à laquelle...", au lieu d'"auquel", "quelque chose" étant masculin.
" … pour perpétrer (au lieu de "perpétuer") la religion juive… " (RCJ).
"Est-ce que... (Un Tel) peut-il... ?" (P. N., France 2) Toujours la tendance à la redondance, à renforcer l'expression, comme si elle manquait par elle-même de force : cette tendance trahit l'affaiblissement de la pensée, c'est-à-dire la perte de sens. Moins les mots ont un sens, c'est-à-dire du poids, et plus on éprouve le besoin instinctif de les... alourdir.
... leur permet de pouvoir...". Permettre, c'est rendre possible : pléonasme, donc.