La vieillesse n'est pas un naufrage
La vieillesse n'est pas, normalement, le temps mort, mais le temps fort de l’existence. C’est dans la perspective matérialiste que la vieillesse est un naufrage, un naufrage que cette perspective même prépare : si je crois que mon esprit n’a aucune autonomie, dépend de mon corps, que la vie corporelle est la seule qui vaille, je ne vais rien faire pour développer mon âme et me préparer à profiter de ma vieillesse, dont je n’éprouverai par conséquent que les mauvais côtés, le délabrement du corps, que contrebalance le développement de l’esprit.
(Le matérialiste n’a pour atténuer les rigueurs de l’âge que la fuite, le "divertissement", les palliatifs matériels, qui calment la douleur en aggravant le mal, puisque dispensant de le traiter, ils le laissent s’étendre.)
Dans la perspective spiritualiste, la jeunesse et la maturité étant consacrés au développement intérieur, quand la vieillesse arrive, on est prêt à la vivre dans les meilleures conditions, c'est-à-dire à en tirer profit, progrès, au lieu de la subir et de régresser.
Pour le spiritualiste, l’âge mûr est l’âge de la maturité spirituelle, de l’épanouissement de l’esprit, de l’être, de la plénitude.