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5 septembre 2012

Pensées diverses 36

La vie n'a d'intérêt que par ses imprévus. Les chemins détournés qu'ils nous font prendre nous font aller plus loin que prévu. Sans l'imprévu, nous ne ferions pas de découvertes, nous tournerions en rond : si tout se passait comme prévu, il ne se passerait rien. Les déroutages ne sont pas des déroutes, pas des obstacles, mais des appuis inattendus, inespérés. C'est la chance qui nous déroute : la malchance, elle, nous fait aller droit au but, c'est-à-dire le réduit à sa signification abstraite, le vide de son contenu concret (qu'on crée !). Les "veinards" n'ont pas de chance ! Il faudrait, au lieu de maugréer, remercier le Ciel chaque fois qu'on est dérouté !

*

Un monde parfait serait un monde où il n'y aurait rien à parfaire, à améliorer, un monde où l'esprit créateur (et son acolyte, l'esprit critique), c'est-à-dire l'homme, serait sans emploi et de trop. Un monde parfait serait un monde inhumain, un monde barbare. L'imperfection du monde est la condition de l'humanité. Plutôt que de rêver vainement à un monde parfait, essayons de rendre le nôtre meilleur, et, d'abord, de l'empêcher de se dégrader, de devenir invivable à cause de notre avidité et de notre courte vue.

*

Nous ne sommes pas plus là pour jouir que pour souffrir, mais pour apprendre et comprendre, ce qui implique, alternativement, les deux. La souffrance est à la joie ce que la question est à la réponse : on souffre quand on se heurte à un problème, on jouit quand on le résout. L'un ne va pas sans l'autre. La joie sans la souffrance n'est que son illusion : la joie a la réalité de la souffrance qu'elle couronne.

*

Dieu nous garde de l'habitude ! C'est, comme l'argent, une bonne servante mais une mauvaise maîtresse.

 

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