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13 mai 2010

La joie et la peine

"La joie venait après la peine" (Apollinaire). Le poète a toujours raison : on ne va pas à la joie sans passer par la peine. Non pour assouvir la cruauté d'un Dieu... odieux, mais parce que c'est dans l'ordre des choses. Parce que le plaisir de boire suppose la soif, le plaisir de manger la faim, le plaisir de se reposer la fatigue..., et qu'il est pénible d'avoir soif, faim, d'être fatigué.

Sans peine, pas de joie : la loi est dure, mais c'est la loi. La joie sans peine, la joie en soi, la joie "pure", est aussi chimérique qu'une médaille sans revers. "Le bonheur naît du malheur" (Lao Tseu) : beaucoup le savent, mais peu l'ont compris. Nous préférons croire que le bonheur existe, comme une chose qu'on peut acheter, ou un lieu auquel on peut se rendre (d'un coup d'aile). Nous préférons croire que le bonheur se consomme, parce qu'il est plus facile de consommer, c'est-à-dire de détruire, que de créer. Mais le bonheur est la création même, et il est difficile de créer.

Nos contemporains sont malheureux parce qu'ils ont cru agrandir leur bonheur en le coupant du malheur, c'est-à-dire de la difficulté, où il prend naissance et qui le nourrit, lui coupant ainsi les vivres et le dévitalisant. Nous redeviendrons heureux quand nous comprendrons que le malheur n'est pas l'ennemi du bonheur mais son principal allié ! 

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Commentaires
R
Comme il est vrai que sans le malheur, sans la dureté de certaines situations dans nos vies, on ne saurait reconnaître le bonheur et les situations agréables... Ma première réaction aurait été de dire non à allié du bonheur. Mais après avoir lu votre réflexion, je vois le malheur autrement qu'en ennemi.
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