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7 octobre 2012

Pensées diverses 38

Mûrir, ce n'est pas perdre les rêves de sa jeunesse, mais au contraire les sauver. Ce qui nous les fait perdre, c'est leur radicalité, inconciliable avec la relativité de ce monde. Celui qui croit au paradis sur terre ne peut que perdre la foi. Pour sauver ses rêves, il faut les relativiser, ce qui ne signifie pas du tout les réduire. Au contraire, car le rêve est sommaire, c'est-à-dire pauvre, par définition : c'est sa pauvreté même en "informations" qui en fait un rêve, un idéal, c'est-à-dire une idée. Relativiser un rêve, c'est l'enrichir, le détailler, le préciser. Plus il devient précis et plus il devient réaliste et donc réalisable. Quand il devient tout à fait réaliste, il devient, insensiblement, une réalité. Mûrir, ce n'est pas renoncer à ses rêves, c'est les réaliser !

*

On étale sa culture quand elle n'est qu'un vernis qu'on pose sur son absence, pour la masquer. La vraie culture ne s'étale pas, parce qu'elle n'est pas une apparence, une extériorité, mais l'intériorité, pas un objet mais le sujet, la subjectivité même : la vraie culture est intériorisée, transformée en être, en pensée, en conscience. La culture n'a presque rien à voir avec le savoir : elle est le profit qu'on en tire, l'usage qu'on en fait. C'est le savoir assimilé, autrement dit la sagesse.

*

Permanence et existence sont contradictoires : l'intermittence est l'essence même de l'existence, comme le montre, par exemple, la respiration (aspiration-expiration) ou le rythme cardiaque (diastole-systole). Rien n'existe sans discontinuer, c'est-à-dire sans limites, au moins provisoires. Le bonheur réel est le bonheur relatif, c'est-à-dire en fait le malheur apprivoisé !

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