De la "synchronicité"
"... l’étrange principe de la synchronicité agit dans le monde lorsque certaines choses se produisent d’une façon plus ou moins simultanée et se comportent comme si elles étaient la même chose, tout en ne l’étant pas de notre point de vue. L’Orient fonde sa pensée et son évaluation des faits sur un autre principe. On n’a même pas de mot pour rendre compte de ce principe. L’Orient a bien sûr un mot pour cela mais nous ne le comprenons pas. Le mot oriental est Tao... J’utilise un autre mot pour le nommer mais c’est assez pauvre. Je l’appelle synchronicité." (JUNG)
L'explication la plus simple, et donc la plus satisfaisante, de la "synchronicité" est l'... inexistence du monde extérieur en tant que tel, l'hypothèse selon laquelle il n'est que l'image de la vie intérieure, ce qu'est le moniteur de l'ordinateur à l'unité centrale. La "synchronicité" n'étonne que les matérialistes, qui croient que le "monde" et la pensée font deux, quand à l'évidence, ils ne font qu'un. "Souris à la vie et la vie te sourira", dit un proverbe arabe, qui sous-entend implicitement, sinon explicitement, la "synchronicité".
En fait, nous avons peur d'admettre que ce qui nous arrive est le reflet de ce que nous pensons (au sens le plus large, c'est-à-dire le plus profond, du terme) : nous ne pourrions plus attribuer nos petits (et grands) malheurs au "hasard" ou à la fatalité, mais à nous-mêmes, à notre façon de penser et de vivre. Peu d'hommes sont capables d'une telle force morale. C'est pourquoi on risque de s'étonner encore longtemps de la "synchronicité".