Les "petites conneries" de l'enfance

Cher AZERTYUIOP, je ne crois pas qu'on puisse dire que les petites (pas toujours) conneries de l'enfance et de l'adolescence soient le passage obligé de l'affirmation de soi : ce serait donner le feu vert au (méchant) petit diable qui ne dort jamais chez le petit d'homme !

Ce qui est vrai, en revanche, c'est qu'on fait presque fatalement des bêtises quand on est gosse et que ces bêtises, par le remords qu'elles engendrent, nous conduisent, après coup, à devenir meilleur qu'on n'aurait été si on ne les avait pas faites !

J'ai été longtemps hanté par les conneries de mes jeunes années, par la crainte d'être "méchant" ou "fou", ce qui m'a poussé à essayer de devenir autant que possible le... contraire. Sans ces conneries, sans le remords et la hantise d'être un "sale type" (ou un... pauvre type) qui en ont résulté, je ne serais sans doute pas devenu un méchant homme, mais j'aurais certainement fait moins d'efforts pour devenir meilleur.

Il ne faut pas inciter les enfants à faire des bêtises (ils en font naturellement) ni faire preuve de complaisance à l'égard de celles qu'ils font. Mais il faut leur apprendre à tirer profit de leurs bêtises, à s'en servir pour devenir moins... cons !