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2 septembre 2009

"Le bonheur naît du malheur"

La vie est nécessairement difficile, parce qu’elle est création, c'est-à-dire effort. Etant sa création même, si on cesse de la créer, on ne vit plus, ou du moins on vit mal : la mal-vie est le manque d'être, le mal est le néant. Qui est nécessaire : s'il n'y avait pas de néant, il ne pourrait pas y avoir accroissement d'être, c'est-à-dire création. La nécessité est la mère de l'invention, et la difficulté de vivre la condition fondamentale de l'existence.

Ce qui différencie l'homme de l'animal, c'est que l'être humain n'est pas fini : c'est un être en puissance (en projet), qui se réalise au cours de son existence, la réalisation de soi étant la vraie vie. C'est ce qui nous empêche d'être "heureux" comme une... bête, c'est-à-dire de vivre automatiquement, qui nous permet d'être heureux comme un être humain, c'est-à-dire de penser/créer notre destin.

Le malheur de la bête est la chance de l'homme : c'est quand la bête en nous est prise en défaut, mise en échec, que l'homme en nous peut s'affirmer et s'affermir, que nous pouvons devenir plus conscients, plus responsables, plus libres, plus heureux. Le bonheur de l'animal est d'échapper aux difficultés que son instinct (c'est-à-dire son intelligence finie) ne peut résoudre. Le bonheur de l'homme, dont le propre est précisément l'intelligence infinie, c'est-à-dire l'aptitude à résoudre des problèmes fondamentalement nouveaux, est de rencontrer les difficultés qui permettent à son intelligence de se réaliser.

L'homme sera heureux quand il cessera enfin de rechercher le bonheur en arrière, dans l'animalité perdue, quand il saura enfin le trouver dans son humanité : quand il sera mûr.

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