Perfection et perfectionnisme

La perfection n’est pas de ce monde, mais le perfectionnisme en est l’essence même. Et c’est parce que le perfectionnisme, le perfectionnement, est l’essence de la réalité que la perfection est un idéal irréalisable (c'est-à-dire dont la réalisation est indéfiniment dépassable).

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Que la perfection soit un idéal irréalisable n’implique pas qu’il ne faille pas la rechercher, c'est-à-dire être perfectionniste, mais qu’il faut renoncer à l’atteindre, à atteindre la perfection absolue. Mais c’est justement parce que la perfection absolue est hors d’atteinte que la perfection relative est à notre portée. C’est, en effet, la possibilité d’une perfection absolue qui fait de la perfection relative une imperfection, c'est-à-dire un défaut, puisqu’on pourrait, en théorie, atteindre la perfection absolue. Si, au contraire, la perfection absolue est nécessairement inaccessible, il ne saurait y avoir de perfection que relative, et la perfection relative n’est donc pas une perfection approximative, c'est-à-dire lacunaire, mais une perfection tout court. Autrement dit, on peut faire des œuvres « parfaites » relativement aux conditions dans lesquelles elles ont vu le jour et à leur finalité, « contextualisée".

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La perfection réelle, comme la réalité, est relative. La perfection absolue est idéale, est un idéal, c'est-à-dire un moteur, le moteur du perfectionnement, du développement, du devenir, c'est-à-dire de l'existence. C'est parce que l'idéal est inaccessible que nous le poursuivons toujours et que la vie... continue. L'accessibilité de l'idéal serait le pire des malheurs !

Comments

[isadora]

si j'ai bien compris le perfectionnisme est une perfection relative.