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1 septembre 2011

Croissance, consommation et bonheur

La croissance démographique, dans un monde fini, est déjà périlleuse. La croissance, en plus, de la consommation est carrément suicidaire. Et l'incitation à consommer, proprement démentielle. La croissance sans fin, la croissance comme fin, dans un monde fini, c'est-à-dire qui ne peut pas s'accroître, est un parfait non-sens.

Le seul développement réellement soutenable, durable est celui de l'esprit, dont le ressort est, précisément, la limitation matérielle (la nécessité est mère de l'invention). Restreindre la "croissance", la production et la consommation, c'est ouvrir les vannes de la création, de la créativité, de la vie intérieure, de la vraie vie.

*

Il y a un véritable plaisir, un plaisir profond et subtil, à restreindre sa consommation, à faire durer les choses, à exploiter davantage leurs possibilités, parce qu'on en profite plus, on en jouit davantage ! Quand on mange trop, on mange vite et donc mal, on n'apprécie pas ce qu'on mange, c'est un vrai gâchis. Les pauvres mangent par petites bouchées et mastiquent lentement et longuement ce qu'ils mangent. Ils font d'une pierre trois coups : ils goûtent plus ce qu'ils mangent, ils l'assimilent mieux, et ils le digèrent mieux.

*

L'éloge de la pauvreté n'est pas celui de la misère : un abîme sépare les deux. Le pauvre ne manque que du superflu, le miséreux manque du nécessaire. Il va de soi que ceux qui n'ont rien doivent avoir de quoi vivre décemment. Mais cela n'est possible justement que si les autres, ceux qui ont plus que le nécessaire, daignent lever le pied. C'est précisément pour que tous aient le minimum vital qu'il est urgent de convaincre ceux qui ont davantage du bonheur qu'il y a à se contenter de peu.

Plus ils en seront convaincus, plus ils accepteront facilement de se délester de leur superflu pour que les autres aient le nécessaire. Mais si on continue à prôner la consommation, donc l'insatisfaction, ceux qui ont déjà assez voudront encore en avoir davantage, tirer la couverture à eux, et les autres continueront à grelotter.

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