Pensées diverses 13

Il y a des journées où rien ne va, où les emmerdes s'accumulent, l'une amenant l'autre. Ces journées éprouvantes sont des épreuves qui nous font grandir (si on les surmonte). C'est sous cet angle qu'il faut les considérer pour ne pas les subir.

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Il y a malheureusement des gens qui ne vous aimeront pas, quoi que vous fassiez, et on s'égarerait à essayer d'obtenir leur amour. Tout simplement parce qu'ils ne sont pas capables d'en donner. La faculté d'aimer n'est pas mieux distribuée que la beauté, la santé ou l'argent en ce bas monde. Mais si nous ne pouvons pas forcer les autres à nous aimer, nous devons et nous pouvons les aimer nous-mêmes, même quand ils ne nous aiment pas, les aimer sans s’illusionner sur eux, aimer ce qu’ils pourraient, ou auraient pu, être, à défaut de ce qu’ils sont.

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Il y a, naturellement, une bête en nous, mais le reconnaître n’implique pas qu’il faille lui donner libre cours : cela implique, au contraire, la nécessité de s’en garder ou, mieux, de la domestiquer pour s’en servir. Il y a un monde entre avoir conscience du cochon - ou du loup - qui sommeille en nous et lui laisser la bride sur le coup ! La bêtise à l'état brut (c'est le cas de le dire !) est dépourvue de tout intérêt : ce qui est intéressant, c'est ce que nous faisons pour nous arracher à elle. Toute la civilisation s'est construite (Freud lui-même le reconnaissait) sur la "sublimation", la "spiritualisation" de la... sauvagerie. L'amour - "courtois", poétique, romantique - est né du refus de s'abandonner passivement à la pulsion sexuelle, de la volonté de "donner un sens" à la… chose. Là est le progrès, évidemment, et non dans le retour à... Cro-Magnon ! On s’est complètement mépris sur le sens de la « libération sexuelle » : elle devait briser les chaînes de l’amour, elle l’a enchaîné à la bête !