Idéalisme et réalisme

L'"idéalisme" mal compris est le complice objectif du "réalisme" le plus barbare, qui le conclut... naturellement au bout des déceptions inévitables auxquelles il conduit. On postule arbitrairement et absurdement que l'homme est naturellement bon; l'expérience démontre le contraire : on en déduit non moins absurdement que la bonté n'existe pas et on se résigne à la méchanceté, c'est-à-dire qu'on devient méchant soi-même ! Ainsi va le monde : c'est pourquoi il ne tourne pas rond !

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Il est urgent de briser ce cercle vicieux en cessant de confondre l'idéal et le réel, de prendre ce qui devrait être pour ce qui est (ou pourrait naturellement être si on laissait la... nature faire), admettre que le monde tel qu'il est, le monde sans nous, sans l'homme, est méchant, c'est-à-dire bête, et que c'est à nous, aux hommes, de le rendre humain, que c'est notte raison d'être même et le sens de notre humanité.

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Il est temps de comprendre que la bonté n'est pas affaire de nature mais de vouloir, qu'elle est la bonne volonté.